Abris de Fortune
- Laurine MARTIN ; Mickaël DESEILLE ; Laurent TABOUR
- 24 mai 2017
- 2 min de lecture
Sac sur l'épaule, appareil photo autour du cou, Eol marchait d'un pas ferme au milieu des étangs du forez. Le jour venait de se lever et la bruine matinale couvrait le paysage de son épais manteau. Arrivant a son poste d'observation, posant ses affaires sur le mur de pisé, il s'assit dessus et sorti ses nombreuses affaires. De fines gouttelettes se condensaient sous la toiture en roseaux tresses, coulant le long des fibres jusqu'à son bord, sans jamais tomber au sol. Dépliant sa bâche au sol dans l'abri circulaire, il s'y assis et tria ses affaires. Le trépied irait devant la meurtrière Est, portant une petite camera. cache par ce mur épais, il pourra se déplacer sans crainte d’être repéré, l’éclat de son objectif étant dissimule par l'ombre porte de l'abri. Se mettant a son aise, il se positionna sur l'assise, appareil photo bien en main, et attendit... Le soleil de midi tapait fort, il paraissait loin le temps ou cette brume s’étendait a perte de vue. Le filtrage de la lumière apportait cependant une douce lueur, sans cette chaleur accablante. Les traits remplissaient la feuille de recensement d'Eol, en cette matinée, ainsi dispose, il avait pu prendre en photo plusieurs espèces de canards s’étant poses dans l'eau, de nombreux oiseaux habitant les arbres proches et même un héron cendre venu se prélasser.
Immobile, il prenait cliches sur cliches sans jamais se rendre compte de la chaleur qui accablait les oiseaux venus se désaltérer dans cet étang. A mesure que l’après midi avançait, les pensées d'Eol commençait a vagabonder. Il était rare d'avoir un recensement aussi efficace, les conditions météorologiques changeantes rendaient la tache encore plus ardue. Il repensa a cet abri qu'il avait découvert quelque jours plus tôt, venant pour la première fois. Réalise exclusivement avec les matériaux présents autour de l’étang, le résultat s’intégrait parfaitement. Et quand bien même cette abri ne conviendrait plus, il suffirait de ne plus entretenir la toiture d'une année sur l'autre, la pluie et le vent faisant leurs affaires, la terre disparaîtrait petit a petit comme s'il n'avait jamais existe. De petits rongeur ou oiseaux nicheurs pourraient même venir s'y abriter le temps d'une saison ou plus... Sortant de sa rêverie, Eol se leva, changeant la carte mémoire de sa camera, il en profita pour regarder rapidement sur son ordinateur s'il avait pu capturer quelques images d'oiseaux. En avance rapide, un combat entre deux poules d'eau avait eu lieu pendant qu'il mangeait sur l'assise Ouest. Satisfait et comble de cette journée, il empaqueta toutes ses affaires, prêt a revenir des que possible dans ce lieu proche de la nature.
En cliquant sur l'image vous trouverez joint le rendu du concours.
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