ORDRE ET DESORDRE DES ARCHITECTES
- Laurine MARTIN
- 25 juin 2016
- 2 min de lecture
INTRODUCTION
Lors du choix du sujet de mon rapport d’études, mon intérêt s’est porté, sans la moindre
hésitation, sur les rapports ambigus qu’entretiennent politique et architecture. Ces rapports sont
souvent de nature conflictuelle et conditionnent indubitablement l'évolution de l'art de bâtir en
France.
« De ce qui a été construit et de ce qui se construit encore, l’État est pour une large part le
promoteur, que ce soit directement ou par la voie des modèles recommandés ou imposés, des
normes et des conditions relatives aux subventions [...] » avait souligné Valéry Giscard d'Estaing1.
C'est ainsi qu'au cours de l'année écoulée, j'ai pu observer à plusieurs reprises que la pratique
architecturale était régie par des règles strictes qui permettent de la contraindre. Lorsque je fais
mention de ces règles, je ne fais pas spécifiquement allusion aux normes constructives, mais plutôt
aux règles qu'imposent les instances administratives et politiques qui dirigent la pratique
architecturale. Ces règles font que l'architecte n'est plus le seul maître de son projet, puisqu'il doit se
plier à des normes, qui dépassent les compétences que celui-ci a acquises au cours de ses années
d'études.
C'est à partir de ce constat que j'en suis venue à m'interroger sur les limites de la pratique
architecturale. Quel pouvoir pouvait avoir ces instances sur l'architecture ? Jusqu'à quel point
l'architecte restait-il le maître de son projet ? Pourquoi contrôler la création architecturale ? Ce
rapport d'étude interrogera donc la pratique architecturale en elle-même, mais aussi les
enseignements reçus au cours de nos trois années d'études, les limites instaurées dans la profession
d'architecte, les différentes instances intervenant dans la production architecturale.
En cliquant sur l'image vous trouverez joint le rapport.
C'est au travers de l'étude du Conseil National de l'Ordre des Architectes que je souhaiterais aborder
ses différents thèmes. Mon choix s'est porté sur cette instance politique suite au cours d' Eric
SAINERO2, portant sur les « stratégies urbaines et territoriales » dans lequel a été évoqué le
Conseil National de l'Ordre des Architectes. J'ai alors réalisé que je n’avais que peu de connaissances
quant au rôle et au pouvoir de cette instance qui pourtant semble régir toute la pratique
architecturale en France.
Ce n'était pourtant pas la première fois que ce conseil était mentionné dans notre cursus, mais je ne
m’y étais jusqu’alors pas particulièrement intéressée. Il ne s'agissait pour moi que d'une énième
instance politique, qui avait pour but de réglementer la profession et la production architecturale. Je
ne réalisais pas jusqu’alors l’ampleur de son impact sur le travail de l’architecte.
J'en suis donc venue à m'interroger sur le rôle de l'Ordre des Architectes dans la pratique de
l'architecture ; son influence, son action ainsi que ses limites. J'ai alors décidé, en choisissant comme
sujet l'ordre des architectes, de me pencher sur l'instance qui régit le métier de l'architecture afin de
disposer de toutes les connaissances nécessaires à une bonne pratique de ma future profession.
© Laurine MARTIN
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